Sélectionner une page

Chroniques de Villefranche (jour 2) : “Gaspard va au mariage”

par | 7 Nov 2017 | CINEMA

Du 6 au 12 novembre se tiennent les 22e Rencontres du Cinéma Francophone en Beaujolais à Villefranche-sur-Saône. Chaque jour, FrenchMania, partenaire des Rencontres, vous livre son avis sur les films en compétition. Aujourd’hui, focus sur Gaspard va au mariage d’Antony Cordier, une comédie pas comme les autres présentée hier soir en compétition (en salles le 31 janvier 2018).

 

Gaspard va au mariage d’Antony Cordier

Partenaires particuliers

Le titre met immédiatement Gaspard (Félix Moati) en avant, ou à part, c’est selon, héros attendu en tout cas. Pourtant, c’est le personnage de Laura (Laetitia Dosch) qui sera notre guide durant les événements. Gaspard, c’est celui dont les proches se languissent, celui qui a pris ses distances avec sa famille et qui, pour célébrer le mariage de son père, doit revenir et tout affronter d’un coup : souvenirs, aigreurs, états-d’âme, vérités. Il lui faut alors un paratonnerre. Ça sera Laura, qu’il rencontre par hasard et qui lui plait tout de suite. La mayonnaise prend dès les premières minutes du film. Un ton, une écriture, un son aussi, signé Thylacine, et une caméra mobile, près de ses personnages, capturant leur beauté, leur vulnérabilité, leur mélancolie, leur colère, leurs extases. Tout est là, réuni dans une scène où Gaspard, son frère (Guillaume Gouix), sa sœur, (Christa Théret) son père (Johan Heldenbergh) et sa vraie/fausse petite copine dansent ensemble sur de la musique pop. Le découpage par la lumière, rouge comme le cœur, isole chaque personnage tout en dessinant à travers de simples jeux de regards le nœud du drame latent. Si Gaspard prend la tête du titre, c’est surtout parce que tous sont fous de lui, en particulier sa sœur, jeune femme ours possessive. Ce retour à la maison (un zoo) n’est donc pas sans conséquences. Troisième long métrage d’Antony Cordier, Gaspard va au mariage touche par sa modestie, sa fantaisie et sa justesse. Quelque part entre les comédies dramatiques de Woody Allen et Cédric Klapisch, première période. Simple, singulier, libre et perché. A.C

Photo : Christa Théret, Félix Moati, Guillaume Gouix / Copyright AGAT FILMS / Jeannick Gravelines

Pin It on Pinterest

Share This