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Journal de bord de St-Jean-de-Luz / Jour 6 : Nos coups de cœur, Top 3 courts métrages et Mathieu Kassovitz

par | 7 Oct 2017 | CINEMA

Avant les résultats des délibérations du jury qui seront annoncés ce soir, voici les Coups de cœur de FrenchMania !

Meilleur film : Jusqu’à la garde de Xavier Legrand

Mise en scène : Annarita Zambrano pour Après la guerre

Interprétation féminine : Clotilde Hesme pour Diane a les épaules

Interprétation masculine : Josh O’Connor pour Seule la terre

 

Pour les courts métrages, c’est la comédienne Lou Gala, égérie du festival 2017,  qui nous a confié son top 3 :

1 – Ex-Voto d’Antoine Beauvois Boetti, avec Félix Moati, Quentin Dolmaire et Marylin Canto

2 – Ordalie de Sacha Barbin, avec Michel Fau, Gaspard Ulliel et Claude Perron

3 – Marlon de Jessica Palud, avec Flavie Delangle et Jonathan Couzinié

 

3 questions à Mathieu Kassovitz venu présenter Sparring, premier film de Samuel Jouy

Qu’est-ce qui vous a motivé dans ce rôle de boxeur sur le retour qui devient un “sparring partner” ?

Il m’a appelé parce qu’il savait que j’aimais la boxe et qu’il cherchait, je pense, un comédien qui avait déjà une affinité avec le sujet. C’était plus facile pour lui d’avoir mon oreille. Je faisais de la boxe thaï quand on s’est rencontrés, il m’a parlé de son film. Je lui ai dit que ça m’intéressait si on apprenait la boxe et qu’on faisait des vrais combats plutôt que des chorégraphies, un vrai engagement. Je n’avais pas envie de passer 3 mois à apprendre des “danses” alors que je pouvais apprendre un nouveau sport avec un champion du monde, Souleymane M’Baye. C’était un peu le deal. Je me suis entraîné pendant 3, 4 mois avant et pendant toute la préparation. Le scénario brassait, au-delà de la boxe, de très beaux sujets : le talent, la passion, la volonté et la résilience. Et surtout sur le fait de pouvoir être passionné et pas forcément talentueux Il y a des réalisateurs qui sont comme ça. Ed Wood, sur lequel Tim Burton a fait un film, était un réalisateur très mauvais mais qui avait une passion qui était magnifique à voir. Cela se retrouvait dans les films, surtout sur les très mauvais, les vraies séries Z, et ça me passionne parce que l’énergie que des gens peuvent mettre dans un très mauvais film tout en sachant que ça sera un mauvais film, c’est très honorable, aussi beau et fort que les gens qui ont vraiment du talent et qui sont vraiment géniaux.

Comment aborde-t-on un rôle dans un premier film quand on est soi-même réalisateur ?

C’est comme tout. La première fois est toujours un peu spéciale. La première journée au bureau, la première fois que vous montez dans une voiture, … Ce qui est intéressant après c’est de voir comment il va évoluer. Le premier film, ça arrive on ne sait pas pourquoi, on termine le film, on est surpris, on écoute ce qu’en disent les gens et 6 mois plus tard on analyse. Le deuxième film permet de concrétiser le premier et le troisième permet de mettre ne place tout ce qu’on a appris entre temps. Pour l’instant, Samuel est bon, on va voir s’il reste bon après ou s’il se gâche !

Un mot sur Olivia B. Merilahti (du groupe The Do) qui est votre partenaire dans le film et qui a signé la musique ?

Elle est super, c’est une jeune actrice qui a découvert le métier avec bonheur. C’était marrant parce qu’elle n’avait pas d’automatisme et qu’elle avait un peu peur et se demandait ce qu’il fallait faire. Moi j’ai une approche qui est très nonchalante, je la faisais chier sur des trucs pour qu’elle ne soit pas trop concentrée. Quand tu es trop angoissé, quand tu veux trop faire bien, t’es pas bon. Même chose en boxe : si tu veux faire bien, tu te fais taper ! Faut pas faire bien, faut faire ce que tu peux et il faut être bien entraîné, connaître son texte, se mettre dans la peau du personnage et puis après écouter l’autre en face, c’est pas bien compliqué ! C’est pas du Shakespeare donc c’est écrit mais on peut improviser. Pour moi, c’est uniquement une prise de rôle physique, après quand on parle dans une cuisine, j’ai déjà fait ça avec mes enfants, c’est du vécu.

Propos recueillis par Ava Cahen et Franck Finance-Madureira – Photo : Sparring / EuropaCorp Distribution

 

 

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