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Bertrand Mandico (“Les Garçons sauvages”) répond au French’Questionnaire de l’été

par | 18 Juil 2018 | CINEMA, Interview

Tout l’été, FrenchMania propose à plusieurs de ses talents cinéma préférés de répondre à son French’Questionnaire ! Une manière de partager avec vous l’amour de nos invités pour le cinéma français. Après la réalisatrice Lidia Terki (Paris la Blanche), au tour du sulfureux réalisateur des Garçons sauvages, Bertrand Mandico de passer à la question. Multi-récompensé, son premier long métrage bouleverse les codes du genre et suit le périple de cinq délinquants exilés sur une île mystérieuse où va s’opérer leur métamorphose.  Le 15 août prochain, c’est Ultra Pulpe qui sortira en salles dans un triptyque de courts métrages baptisé Ultra Rêve. Cinéphile averti, Mandico cite dans son panthéon des films français La Planète sauvage de Laloux et Topor, L’Atalante de Jean Vigo ou encore Lola Montes de Max Ophüls. 

Je ne suis pas porté sur les barbecues, ça me rappelle le bûcher – Bertrand Mandico

Copyright Ecce Films

Le film français ou francophone à voir seul l’été, les volets fermés, quand les autres sont à la piscine ou la plage ?
Bertrand Mandico : Je ne peux pas me résoudre à donner un seul titre, je ferme les volets et je prends les déviations du cinéma Français…  Le Locataire de Roman Polanski, Mortelle randonnée de Claude Miller, La Femme publique d’Andrzej Żuławski, Le Trio infernal de Francis Girod, Paradis pour tous  d’Alain Jessua, Une étrange affaire de Pierre-Granier Deferre, La Nuit des traquées de Jean Rollin, Le Révélateur de Philippe Garrel …
Le film français que vous revoyez régulièrement entre potes et dont vous répétez les répliques entre deux sessions de barbecue ?
B.M : Je ne suis pas porté sur les barbecues, ça me rappelle le bûcher. Luis Buñuel : Le Charme discret de la bourgeoisie et Le fantôme de la liberté. …  Plaisir collectif et souvent solitaire, répliques plus ou moins retenues.
Le film français qui vous donne envie de galocher votre voisin ou voisine de canapé ?
B.M :  Pareillement, plaisir varié pour langues variées. Spermula de Charles Matton, La lune dans le caniveau de Jean-Jacques Beineix, Tenue de soirée de Bertrand Blier, Un Chant d’amour de Jean Genet, Contes immoraux de Walerian Borowczyk,  Zoo zero d’Alain Fleischer…
Un film français dans lequel vous pourriez vivre à l’année longue ? 
B.M : Céline et Julie vont en bateau de Jacques Rivette…
Un héros ou une héroïne français(e) de fiction que vous adoriez enfant ?
 B.M : Deux personnages d’une série qui doit être terrible à revoir, Sam et Sally série éponyme, avec Corinne le Poulain et George Descriéres… La musique du générique, signée Vladimir Cosma, me remplissait de joie.
Le réalisateur ou la réalisatrice français(e) dont vous avez vu tous les films ?
B.M : Il y en a plusieurs, pourquoi choisir ? Georges Franju, Jean Vigo, Jean Genet, Jean Cocteau, Leos Carax, Jean Epstein …
Le film français ou francophone de l’année pour vous ?
B.M : Un Couteau dans le cœur de Yann Gonzales, objectivement sublime, et l’iconoclaste Au poste ! de Quentin Dupieux.
Votre actualité prochaine ?
B.M : Écrire, monter, tourner (tiercé dans l’ordre et le désordre). Et puis le programme : Ultra Rêve en salle le 15 août. Rôle à venir ? Toujours le même. Film(s) en préparation ? Un film d’aventure sur une autre planète.

Propos recueillis par Léo Grillet
Photo article : Affiche des “Garçons sauvages” de Bertrand Mandico – Copyright Ecce Films
Photo rubrique : “Ava” de Léa Mysius / crédits Bac Films

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