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Champs-Elysées Film Festival, jour 2 : Le Kiosque / Slow machine

par | 12 Juin 2020 | CINEMA

Chaque année le Champs Elysées Film Festival promeut le meilleur du cinéma indépendant français et américain. FrenchMania se penche chaque jour sur les films programmés pour la compétition de cette édition on line du festival qui aura lieu jusqu’au 16 juin.

En ce deuxième jour de compétition, on a découvert des films “bricolés” : Le Kiosque, documentaire français charmant et instructif et Slow Machine, fiction US intrigante qui noie un peu son récit sous les effets arty .

Le Kiosque – Alexandra Pianelli – France

Alexandra est une jeune plasticienne. Pendant quelques mois elle est venue aider sa mère, qui tient un kiosque à journaux dans les beaux quartiers de Paris, sur la place Victor-Hugo dans le 16ème arrondissement. Elle tient le journal de cette expérience dressant à la fois de jolies portraits des habitués (de la gouailleuse Madame Piou-Piou à Damien, clochard philosophe au cœur sur la main en passant par le vendeur à la sauvette originaire du Bangladesh qu’elle aide à remplir ses papiers) , usant d’un pédagogie ludique pour expliquer les tenants et aboutissants de ce commerce pas comme les autres, et partageant sa bonne humeur et sa verve naturelles comme son profond respect de ses clients et du métier qu’elle endosse. Esthétiquement, la réalisatrice ose des cadrages, des montages, des idées qui offrent à ce documentaire sensible et intelligent de petits suppléments de créativité et d’âme plus que bienvenus !

Slow Machine – Paul Felten et Joe Denardo – États-Unis

Avec ses mouvements de caméra heurtés, ses cadrages étonnants et sa narration en dents de scie et qui opère des aller-retour temporels constants, Slow Machine a tout du petit film arty low cost américain qui tente de joue à la fois sur le terrain de la modernité et celui d’un vintage post “cinéma vérité”. Ce portrait d’une actrice dans le creux de la vague et le récit de ses rencontres successives avec un pseudo agent de la lutte anti-terroriste fan de théâtre indé et très probablement complètement cinglé et l’ingé son d’un groupe de rock qui enregistre dans une maison qui a l’air abandonnée nous laissent un peu froids à force de jouer d’opacité. C’est dommage avec ses personnages intrigants et ses parti-pris de mise en scène assumés que le récit ne parvienne jamais à prendre de son envol et à embarquer le spectateur.

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