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Champs-Elysées Film Festival, jour 5 : Grève ou crève / Retiens Johnny

par | 17 Juin 2020 | CINEMA

Chaque année le Champs-Elysées Film Festival promeut le meilleur du cinéma indépendant français et américain. FrenchMania se penche chaque jour sur les films programmés pour la compétition de cette édition on line du festival qui a pris fin hier.

Pour cette dernière chronique et pour clore notre tour d’horizon des dix films en compétition, retour sur deux documentaires qui, chacun à sa façon, se penchent sur un pan de l’histoire de France : le bassin minier de Lorraine et Johnny Hallyday

Grève ou crève – Jonathan Rescigno – France

Grève ou crève s’inscrit dans une lignée récente et passionnante du doc politique français en prise avec la jeunesse de notre pays. On pense à Nos Défaites de Périot comme à L’Époque de Bareyre, il y a pire comme références. Jonathan Rescigno tisse des liens entre plusieurs habitants de sa ville du bassin minier lorrain et dresse, en quelques figures et 93 minutes, un portrait juste et sensible des combats qui restent à mener, tout en effectuant des plongées historiques. Via des images, des récits, et une merveilleuse visite d’un musée minier par deux jeunes hommes descendants d’immigrés maghrébins, Rescigno réalise un documentaire sensible et authentique pensé pour le cinéma.

Retiens Johnny – Simon Depardon, Arthur Verret et Baptiste Drouillac – France

Plongée en immersion dans la communauté de fans de Johnny Hallyday qui se retrouve chaque mois à la Madeleine pour une messe commémorative, Retiens Johnny est un documentaire d’une grande générosité. Laissant la parole aux fans, aux vrais, observant sans distance hautaine leurs échanges, les diverses organisations d’événements et d’hommages, il suit particulièrement Baptiste, personnage lunaire et touchant, également crédité comme co-réalisateur du film. Les liens qui se tissent entre les fans du chanteur et l’église sont inattendus tout comme la façon dont les gilets jaunes font leur incursion dans ce récit. Malgré quelques longueurs (les scènes de messes sont un peu répétitives et une scène de casting un peu gênante aurait pu nous être épargnée), le film donne à voir avec conviction l’importance de l’idole dans la vie de ses fans, comme catalyseur à la fois d’espoir, d’amour et de nostalgie.

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