Sélectionner une page

Festival de Cannes 2025 – Nos attentes francophones

par | 9 Mai 2025 | CINEMA, z - 2eme carre droite, z - Milieu

Le 78e Festival de Cannes donne son coup d’envoi ce 13 mai. FrenchMania décrypte la programmation francophone de cette édition.

Parmi les films français et francophones cette année, on note une présence féminine marquée. En effet, de nombreuses réalisatrices françaises, belges ou encore québécoises et tunisiennes débutent ou confirment leur parcours sur la Croisette. Trois films français et un belge, dont deux réalisés par des cinéastes déjà palmés (les Dardenne et Ducournau) sont en lice pour la Palme d’Or. Quant à Partir un jour d’Amélie Bonnin (film d’ouverture), il promet de mettre dans la tête de tous les festivaliers la chanson des 2Be3 ! Les Français Anna Cazenave Cambet, Hubert Charuel et Stéphane Demoustier présenteront leurs nouveaux films à Un Certain Regard. La Belgique sera représentée à la Quinzaine des cinéastes par La Danse des renards de Valéry Carnoy, et à la Semaine de la Critique par les nouveaux films de fiction de Laura Wandel (L’Intérêt d’Adam) et Alexe Poukine (Kika). À noter aussi la présence de la Suisse à l’ACID via la coproduction du nouveau documentaire de Sylvain George. Ajoutons que la Sélection officielle est dédiée à la mémoire d’Émilie Dequenne, Prix d’interprétation du Festival de Cannes pour son inoubliable incarnation de Rosetta de Jean-Pierre et Luc Dardenne, Palme d’or 1999, et qui nous a quittés ce 16 mars.

© June

Bien évidemment, à FrenchMania, nos attentes sont grandes parmi ces nombreuses propositions francophones. Du côté de l’Officielle, une poignée de films français nous font sérieusement de l’œil, à commencer par Alpha le troisième long métrage de Julia Ducournau qui avait remporté la Palme d’or en 2021 avec Titane en « laissant entrer les monstres » sur la Croisette. Ici, elle plonge Tahar Rahim et Golshifteh Farahani dans un film de SF pendant l’épidémie du Sida dans les années 80. L’actrice et réalisatrice Hafsia Herzi, qui elle aussi nous avait séduit avec ses deux premiers long-métrages Tu mérites un amour et Bonne mère, fait son entrée pour la première fois en compétition avec La Petite dernière, adaptation du roman de Fatima Daas, qui mêle rapport à la religion musulmane et découverte de l’homosexualité. Trois ans après La Nuit du 12, Dominik Moll fait son retour, en compétition 25 ans après Harry, un ami qui vous veut du bien, avec Dossier 137. Au programme, Léa Drucker dans le rôle d’une enquêtrice de l’IGPN… 

Un Certain regard accueille le deuxième film d’Hubert Charuel qui nous avait marqués en 2017 avec Petit Paysan à la Semaine de la Critique. Météors réunit Paul Kircher, Idir Azougli et Salif Cissé en pleine diagonale du vide. Autre second long attendu, celui d’Anna Cazenave Cambet, Love Me Tender avec Vicky Krieps, d’après le roman éponyme de Constance Debré. Hors Compétition, on retrouve deux cinéastes chéris par la rédaction : Thierry Klifa présente La Femme la plus riche du monde dans lequel notre Isabelle Huppert nationale se glisse dans la peau d’une Liliane Bettencourt fictive, et Rebecca Zlotowski dont Vie privée se targue aussi d’un casting 5 étoiles (Jodie Foster, Virginie Efira, Daniel Auteuil et Mathieu Almaric) pour raconter l’enquête d’une psychiatre sur meurtre présumé d’une de ses patientes.  

Les sélections parallèles font comme tous les ans notre plus grand bonheur. À commencer par la Semaine de la Critique dont trois réalisatrices se placent en top de nos attentes. Laura Wandel fait l’ouverture avec L’Intérêt d’Adam, l’histoire d’un petit garçon de 4 ans hospitalisé pour malnutrition après une décision de justice. Après le sublime Un Monde, la réalisatrice belge continue d’explorer la question de l’enfance et de ses violences. Le premier long-métrage de Pauline Loquès, Nino, raconte trois jours d’errance d’un jeune homme, incarné par le brillant Théodore Pellerin, entre l’annonce d’un cancer et le début du traitement.  Alice Douard nous avait scotchés avec sont très beau court métrage L’Attente, elle poursuit l’exploration de la maternité au sein d’un couple lesbien interprété par Ella Rumpf et Monia Chokri avec Des preuves d’amour. 

À l’ACID, nous avons hâte de découvrir L’Aventura  la suite de Voyages en Italie, dans lequel Sophie Letourneur et Jean-Phi’ (Philippe Katerine) retournent en Italie avec les enfants. Mais également Laurent dans le vent, le deuxième long métrage du jeune trio Anton Balekdjian, Léo Couture et Mathéo Eustachon, dont l’exaltant Mourir à Ibiza était un petit enchantement. Béatrice Dalle et Djanis Bouzyani sont de la partie. 

Côté Quinzaine des cinéastes, cette édition s’ouvrira avec Enzo de Laurent Cantet, réalisé par Robin Campillo après le décès de Cantet en avril 2024, et qui risque de certainement nous émouvoir. Nous sommes tentés par ailleurs par la comédie romantique québécoise d’Anne Edmond (Jeune Juliette, 2019), Amour Apocalypse avec Patrick Hivon. Ainsi que par le premier film du réalisateur belge Valéry Carnoy, La Danse des Renards dans lequel Samuel Kircher incarne un jeune boxeur sauvé d’un accident mortel… 

SÉLECTION OFFICIELLE

COMPÉTITION :

Alpha de Julia Ducournau

La Petite dernière de Hafsia Herzi

– Dossier 137 de Dominik Moll

UN CERTAIN REGARD

Météors de Hubert Charuel

Love Me Tender d’Anna Cazenave Cambet

HORS COMPÉTITION

La Femme la plus riche du monde de Thierry Klifa

Vie privée de Rebecca Zlotowski

SEMAINE DE LA CRITIQUE

L’Intéret d’Adam de Laura Wandel

Nino de Pauline Loquès

Des preuves d’amour de Alice Douard

ACID

L’Aventura de Sophie Letourneur

Laurent dans le vent de Anton Balekdjian, Léo Couture et Mathéo Eustachon

QUINZAINE DES CINÉASTES

Enzo de Laurent Cantet et Robin Campillo

Amour Apocalypse d’Anne Emond

La Danse des Renards de Valéry Carnoy

Pin It on Pinterest

Share This