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Festival “Le Court en dit long” : le court métrage belge se porte bien !

par | 7 Juin 2021 | CINEMA, z - Milieu

32 films répartis en 6 programmes et de nombreux coups de cœur ! La 29ème édition du Festival de courts métrages belges “Le Court en dit long”, organisé par l’un des lieux de culture les plus dynamiques et accueillants de Paris, le Centre-Wallonie Bruxelles, a pris fin samedi soir. FrenchMania, partenaire de l’événement, revient sur quelques-uns des courts métrages marquants de cette édition qui prouve, une fois de plus, la vivacité et la créativité du cinéma belge.

Les 6 programmes thématiques qui composaient la compétition de cette 29ème édition du festival créé pour mettre en valeur et diffuser les talents du court métrage belge ont été à la hauteur des attentes du public et du jury. C’est le film d’animation Mosaïc d’Imge et Sime Ozbilge qui a mis tout le monde d’accord. Ces deux sœurs racontent le destin de l’humanité à travers trois personnages vivant à Damas : une étudiante kurde, un musicien musulman et une petite fille chrétienne qui vont faire face à un ennemi commun et mystérieux. Entre aquarelles et pop culture, le film est un concentré d’humanité qui s’est vu récompensé à l’unanimité par le grand prix du jury. Lynx de Julien Henry, plongée frénétique dans l’univers des courses de stock-cars, court métrage hypnotique dans lequel la tôle et les cœurs se froissent à l’unisson a reçu le prix de la mise en scène. Juillet 96, premier film très émouvant de Michèle Jacob a été récompensé pour son scénario, très finement écrit, qui parvient à capter ce moment suspendu entre enfance et adolescence en mettant en scène une petite fille de 10 ans, Sophie, face à ses angoisses, ses peurs et celles que l’actualité engendre. T’es morte Hélène c’est l’histoire tragi-comico-fantastique d’un jeune homme hanté par son ex-copine décédée qui ne veut pas être remplacée. C’est drôle, enlevé et extrêmement bien interprété. Pour preuve, Théophile Mou, le comédien principal de ce film réalisé par Michiel Blanchart, a été récompensé du prix d’interprétation masculine. Autre talent à suivre, le jeune réalisateur Jérémy van der Haegen qui, avec Nuit sans sommeil, suit le quotidien du jeune Oscar, 8 ans, qui se questionne sur son identité et affirme sa singularité dans une famille rurale. Un film sensible et, lui aussi, singulier qui a reçu une mention spéciale du jury tout comme le (trop) court film d’animation Amours Libres d’Emily Worms, qui parle avec style et intelligence du polyamour. Le public a lui aussi bon goût, il a choisi le film Des Choses en commun, un marivaudage très libre et très drôle sur fond de voitures partagées signé par le duo Ann Sirot et Raphaël Balboni dont on découvrira en novembre prochain l’excellent long métrage Une Vie démente. Les très réussis Sur le rivage de Camille Mol et Respire de Paul Vincent de Lestrade ont été récompensé, respectivement, des prix coups de cœur de la RTBF-La Trois et de VOO-BeTV.

Le gros coup de cœur de FrenchMania, c’est le film Palma d’Alexe Poukine. L’autrice-réalisatrice (qui incarne également le rôle principal et qui a été récompensée par le jury pour son interprétation) y raconte un week-end avec sa fille à Majorque, un moment de vie autobiographique sans fard et sans artifice. Consciente d’être partie pour de mauvaises raisons (trouver un cadre idéal pour photographier la mascotte de la classe de sa fille), Jeanne va se frotter à l’envers du décor de la station balnéaire dans un mouvement de lâcher-prise total. Le programme de ce “week-end parfait” déraille au fil des heures : CB bloquée au supermarché, charge mentale insoutenable et difficulté à communiquer avec sa fille. Le film respire au rythme du souffle de ses héroïnes, emprunte des chemins de traverse, se perd, se retrouve dans un mouvement singulier et bouleversant.

Lua Michel et Alexe Poukine dans Palma d’Alexe Poukine –  ©Colin Leveque

 

 

 

 

 

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