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Le Journal de Sébastien Marnier, épisode 5

par | 7 Fév 2021 | CINEMA, z- 1er carré gauche

Épisode 5 : Il y aura 252 femmes et un seul homme

Sébastien Marnier est entré dans la phase de préparation de tournage de son troisième long métrage L’Origine du mal. Chaque jour sur les réseaux sociaux, le réalisateur tient son journal en un post et une image. Retrouvez chaque week-end sur FrenchMania l’intégralité de son journal de bord de la semaine. Cette cinquième semaine, Sébastien Marnier et son équipe commencent les premiers essayages de costumes, continuent les repérages de décors et jouent aux Playmobil pour affiner les déplacements des personnages. Une nouvelle comédienne est annoncée au casting : Céleste Brunnquel, en ce moment dans En Thérapie sur Arte.

JOUR 21
PRÉPA

Après Irréprochable et L’Heure de la sortie, L’Origine du mal est le troisième film sur lequel je collabore avec la costumière Marité Coutard.
Je ne me vois pas travailler avec quelqu’un d’autre et pour cause, cette femme est à la fois brillante et merveilleuse. On ne se voit pas beaucoup en dehors des tournages, mais un lien très fort s’est tissé entre nous. J’aime sa vision, sa manière de créer des silhouettes fortes, de faire des associations étonnantes,  j’aime à dire que nous avons « le même mauvais goût en commun ».
Avec Marité, on se raconte beaucoup beaucoup d’histoires sur les vêtements des personnages et plus nos recherches avancent plus elles m’aident à dessiner leur étrangeté.

Photo Sébastien Marnier

Quand elle m’a proposé les sweats et les leggings d’Irréprochable, j’ai compris la fantaisie du personnage de Constance, son côté « je vous emmerde, je m’habille comme je veux », son rapport à l’enfance, à sa mère… Sur L’Heure de la sortie, on s’est beaucoup amusé à créer les drôles de silhouettes des ados et de la prof de musique ; chacun à leur façon, ainsi habillés, ils revendiquaient leur No futur comme un doigt tendu vers le reste du monde.
Je me souviens d’une longue discussion sur le costume du proviseur ; on était parti très très très loin. J’avais demandé à Marité que ce monsieur Poncin soit bien habillé pour la remise des diplômes mais au fil des discussions, on s’est dit qu’il devrait porter une chemise à peine sortie de son emballage C&A pour avoir encore les plis sur le torse. Personne ne voit ça en regardant le film mais, à nous, ça racontait beaucoup de choses. Pour les chaussettes de Poncin, je voulais qu’elles soient chics mais Marité m’a proposé qu’elles soient élimées aux talons… Évidemment, je n’ai même pas fait un plan sur les chaussures. Pas grave, ça nous a raconté qui était ce monsieur. Qu’il était célibataire. Qu’il ne renouvelait pas beaucoup sa garde-robe. Qu’il avait aussi des slips usés sous ses pantalons de costumes…
Pour ce troisième film, c’est la première fois qu’on va aussi loin. Alors quand Dominique Blanc est arrivée dans les bureaux de prépa, on était excités comme des gosses. On avait hâte de voir si ce que nous avions imaginé depuis plusieurs mois allait fonctionner… et surtout de voir la tête de Dominique quand elle allait découvrir les quatre portants qui l’attendaient.
A chaque fois, c’est pareil : les acteurs sont un peu surpris. Les costumes dans le cinéma français sont souvent très neutres, nous c’est un peu l’inverse… alors là… Dominique a fait des grands yeux (au moins aussi grands que ceux des membres de l’équipe quand elle est arrivée car pour plusieurs d’entre nous, c’est une actrice que nous adorons et qui a marqué notre cinéphilie, notamment avec les films de Chéreau). Dominique a donc parcouru de son beau regard ce qui lui faisait face et puis elle a essayé la première tenue.
Dominique devait rester deux heures, elle a finalement passé quatre heures avec nous. Elle a enchainé les looks, tous plus fous les uns que les autres. Dominique a été merveilleuse, patiente, joueuse… La gentillesse incarnée, la douceur et une certaine timidité… Et puis, d’un seul coup, grâce au travail de Marité, de Suzanne, de Bérénice et des deux stagiaires Mario et Nathalia, sous nos yeux émerveillés, elle est devenue la grande excentrique que j’avais rêvée, à la fois Norma Desmond, Juliette des esprits et Vivienne Westwood.
Kimonos, caftans, combinaisons, bijoux, chapeaux, lunettes, fraises, capes, traînes… tout y est passé.
Quand Dominique est partie, nous sommes restés quelques minutes inertes, presque épileptiques après tant de motifs et de matières. Il y a encore du boulot mais les silhouettes vont être dingues. Marité dit souvent qu’elle est lunaire, moi je crois surtout que c’est la Fée des Lilas.

 

JOUR 22
PRÉPA

Photo Sébastien Marnier

Depuis le début de la prépa, la journée d’hier fut sans aucun doute la plus chargée, la plus dingue mais aussi sûrement l’une des plus joyeuses. Tellement dense que pour la première fois, j’ai dû me faire un planning demi-heure par demi-heure. De manière factuelle, voici comme elle s’est déroulée :
08h45, le bisou / petit point du lundi matin avec Caroline, la productrice.
09h00, première interview pour un site internet qui va suivre la fabrication du film jusqu’à la sortie,
10h00, débrief avec Leïla, la directrice de casting qui a fait passer des essais à plusieurs jeunes actrices la semaine dernière pour un dernier gros rôle à pourvoir. Notre choix est fait ; nous en sommes très heureux et j’ai hâte de vous en dire plus. Je dois dire ici, que Leïla a fait un travail assez époustouflant et que le film, Caroline et moi lui devons une fière chandelle. Le cast est fou – je n’en reviens toujours pas – et il me tarde de diriger tous ces immenses talents, venus d’horizons tellement différents. Pour moi c’est très important de faire cohabiter des acteurs de théâtre, de cinéma, des acteurs du privé et du subventionné, des acteurs populaires et des plus confidentiels ; je l’ai fait dans tous mes films mais dans celui-ci, c’était encore plus nécessaire car L’Origine du mal est un film sur la famille. Et quoi de plus disparate qu’une famille ?
10h45, rendez-vous avec Bertrand, mon avocat, pour finaliser mes contrats.
11h30, affinage du découpage définitif avec Romain. Tous les deux nous faisons des dessins, des plans, des gribouillis et désormais nous jouons aux Playmobils. Chaque bonhomme représente un personnage du film et ainsi, nous pouvons imaginer leur chorégraphie ainsi que les déplacements de la caméra.
13h30, sandwich poulet crudité en quatrième vitesse.
13h34, coup de fil avec mes amis avocates Caroline, Maria et Johana qui joueront peut-être une scène dans le film… pour l’instant c’est encore au stade de fou-rire mais la pression monte.
13h45, la tornade Laure Calamy arrive au bureau pour ses premiers essais costumes. Cette femme, c’est la joie, la « régalade »… J’y reviendrai sûrement très souvent dans ce carnet de bord… C’est carrément la franche rigolade quand Marité, pour la 7908ème fois, essaye de nous refourguer un sac à mains immonde… mais et qui au final, à force de harcèlement, va finir pas devenir indispensable. Le rire de Laure a dû résonner dans tous les étages de l’immeuble. Les costumes et les accessoires sont canons, le personnage de Stéphane s’est une fois encore révélé devant nos yeux, doucement, comme dans le bain d’un labo photo argentique… C’était assez magique.
16h30, Véronique Ruggia-Saura est arrivée à son tour pour nous taper la bise et faire ses premiers essayages elle-aussi. Véronique est mon amie, c’est le troisième film que nous faisons ensemble. C’est une actrice rare et puissante… Véronique et Laure ont réalisé qu’elles se connaissaient déjà, elles s’étaient rencontrées sur un projet de Gatliff. Je suis persuadé que ces deux-là sont faites pour s’entendre. Vivement le tournage pour ça aussi, pour les rencontres entre les comédiens…
17h30, nous devions déjà courir vers Montparnasse pour un énième TGV vers Nantes. Demain, nous reprenons les repérages… Encore et encore, c’est sans fin.
18h45, dans le train, nous avons repris le travail avec Romain pour préciser quelques grosses séquences de machinerie, de grue, de bras, de plusieurs caméras, de longs travellings pour affiner la liste technique et le budget de location.
19h15, comme si la journée n’était pas assez longue, j’ai dû derusher une vingtaine d’essais pour des petits rôles et des rôles secondaires qui ont été organisés par un directeur de casting à Nantes. C’est tellement agréable de découvrir de nouvelles têtes !!! Des nouveaux talents ! Ce que j’aime le plus, c’est regarder les présentations. Je trouve ça assez bouleversant en fait, toutes ces femmes, pro ou non, qui pour la plupart font du théâtre depuis 30, 40 ans, enchaîne les petits rôles au cinéma ou à la télévision. Le métier de comédien.ne est si difficile, si injuste parfois. Aucune d’entre elles n’est connue, c’est sûrement pour certaines synonyme de frustration, de tristesse ou des regrets mais c’est surtout un amour et un besoin viscéral de jouer qui saute aux yeux ! Elles n’ont pas abandonné, elles ont joué, tout le temps, elles ont fait des formations, des stages, les fins de mois ne doivent pas être toujours simples, surtout en ce moment mais il y a chez elles une véracité et une envie de prouver ce qu’elle savent faire, de partager la technique qu’elles ont acquise au fil des années tout à fait renversante. Et quand d’un coup, apparait une actrice non pro, brute de décoffrage, quel plaisir ! Évidemment que je veux travailler avec elle !
Malgré la fatigue de la tête et des yeux, toutes ces apparitions sur mon Mac m’ont galvanisées. Jamais je ne veux être blasé par mon travail. Je veux être comme toutes ces femmes : remettre à chaque fois notre ouvrage sur le métier pour ne jamais oublier que nous sommes encore vivants.

JOUR 23
PRÉPA

De nouveau en Pays de la Loire pour la suite – et la fin, du moins, on l’espère – des repérages.
Hier nous avons trouvé le décor essentiel qui nous manquait ! Essentiel car il sera celui du premier plan, celui de la première scène. Le décor de ces premières secondes qu’il ne faut surtout pas louper. C’est ce qui donnera envie aux spectateurs de rentrer ou non dans notre film.
En tant que spectateur, j’ai toujours eu une relation particulière avec ces premières images ; je retiens toujours mon souffle au moment où elles apparaissent sur l’écran. C’est là que je comprends à quel film j’ai affaire : quelle cadre, quel format d’image, quelle texture ? Cette attente est sûrement un peu excessive car un film peut trouver sa grâce et sa poésie sur la longueur mais malgré tout, c’est comme un premier rendez-vous amoureux. Quand on découvre une silhouette au loin, à l’autre bout de la rue ou du carrefour. Puis les traits du visage qui se précisent. Et enfin la voix qui se révèle. On sait tout de suite si ça va le faire ou non. Pour le cinéma c’est pareil et c’est pour ça que les premiers plans de mes films m’obsèdent… Qu’ai-je envie de montrer ? Quel signal je veux envoyer ? Quelle sensation ?

Photo Romain Carcanade

Le premier plan d’Irréprochable était un gros plan sur la chevelure de Constance. On y percevait déjà les racines noires sous la teinture blonde. La tête était immobile. Était-ce un cadavre ? Était-ce un fantôme ? Il ne se passait rien pendant plusieurs secondes et d’un coup, Constance se redressait sur le lit. Elle était en mouvement. Jamais plus elle ne s’arrêterait de courir durant le reste du film.
Le repos de la guerrière.
Pour L’Heure de la sortie, c’était un long zoom en direction du soleil. Il durait 37 secondes. Il y avait des insectes qui volaient dans le ciel. Il y avait des bruits parasitaires crées par les Zombie Zombie. C’était trop long et c’était pensé pour. Jusqu’à ce que le spectateur soit ébloui et qu’au moment du cut vers le plan suivant, une persistance lumineuse lui imprime la rétine. Comme s’il était aveuglé. Comme les gamins, comme Pierre, comme l’explosion finale. C’était finalement un bête soleil mais il racontait à lui seul le danger climatique qui planait sur le film.
Le premier plan de L’Origine du mal sera lui aussi un long mirage. Comme une première image après la nuit, pas encore tout à fait nette, pas encore tout à fait réelle. Un entre deux entre rêve et réalité aux contours imprécis, comme un Sfumato. Il mettra en scène une quarantaine de femmes.
Ce plan, nous le tournerons la 7ème semaine de tournage. Nous aurons trois heures pour le faire. D’ici là, il me hantera encore toutes les nuits. Mais depuis ce matin, je sais dans quel décor, son étrange et vénéneuse bizarrerie pourra se révéler.
Dans ce journal de bord, je tente de vous retranscrire au plus juste notre travail, nos réflexions, nos doutes, mais je prends garde à ne pas trop vous en dévoiler sur le film, j’essaye de faire jouer votre imagination.
Pour autant, il y a un secret que je veux vous révéler.
Dans L’Origine du mal il y aura 252 femmes et un seul homme.

JOUR 24
PRÉPA

Hier soir, je ne savais plus où j’étais. Nous avons tellement fait de route, tant visité de décors entre Nantes, La Baule, Les Sables que j’ai été pris de tournis.
Et j’ai sombré. Ça m’arrive encore de temps en temps. Des abîmes d’angoisse.
Trop de choses en tête, trop de fatigue. Plus aucun repère.
Toutes ces chambres d’hôtel, ces dédales de couloirs. C’est totalement dingue.
Les moquettes.
Les motifs.
L’impression que les jumelles de Shining vont surgir au fond du couloir.
La sensation terrifiante de perdre pied à cause de ces chambres.
Les chambres sont toujours les mêmes mais pas tout à fait.
Un coup la salle de bains est à droite du lit. Le lendemain elle est à gauche, pourtant c’est à chaque fois la même photo sur le mur, la même table, la même chaise, la même bouilloire en plastique, la même bouteille d’eau « offerte », le même sachet de deux galettes Saint-Michel. Et surtout, la même petite plante en plastique dans les toilettes. C’est la même chambre mais pas tout à fait. Et hier soir ça m’a rendu fou.

Photo Sébastien Marnier

Après tous ces mois confinés où je ne me suis presque jamais échappé de mon appartement, je crois que j’ai perdu l’habitude de la nouveauté et du nomadisme. Et de réaliser ça, m’a rendu encore plus dingue.
Ai-je déjà renoncé à ça ?
Mon corps s’est déjà-t-il habitué à la privation de liberté ?
Un tel sentiment de terreur, serait-ce déjà la preuve que, désormais, je ne suis rassuré qu’en étant assigné à résidence ?
Alors que depuis des mois, je ne rêve que d’ailleurs.
Tous ces déplacements de ville en ville et de chambre en chambre sont à la fois des échappées mais elles procurent un terrible sentiment de surplace.
On ne cesse de bouger mais on est immobile.
Hier soir j’ai vrillé.
La peur de devenir fou, la terreur qui empoisonne ma vie et qui donne à ces heures sombres des airs de descente trop violente. Mon pouls était beaucoup trop aléatoire, ma gorge était sèche, le bout de mes doigts était comme piqué par des aiguilles, la sueur dégoulinait de chaque pore de ma peau, j’avais besoin de réconfort, j’avais envie de quelques minutes pour appeler mes parents, mes amis, de parler d’autre chose que du film. Juste un peu. Juste revenir à la vraie vie une soirée. Dans des bras tendres. Je me suis allongé sur la moquette, j’ai ouvert grand les fenêtres
Pour remonter à la surface, je me suis concentré sur les petites choses rassurantes de la vie. L’odeur de mon oreiller, le pelage de mon chat, les yeux doux et rieurs de mon grand amour, ce livre d’Emmanuel Carrère écorné et surligné de partout sur l’étagère, cette chanson de PJ Harvey sur l’album To bring you my love, cette sculpture de singe qui trône au-dessus de ma baignoire.
Ma respiration s’est régulée… L’implosion avait fait des dégâts, des graviers partout, comme quand ils ont détruit mon immeuble à la Courneuve et qu’il a fallu tout déblayer…
Les choses dans ma tête se sont réorganisées. Case par case.
Au moment de dormir, j’ai réalisé que nous avions trouvé TOUS les décors.
Enfin.
Ce marathon-là prend fin.
Avant celui du tournage.
Mais cette étape est terminée.
Le réveil a sonné à 5h45. Retour sur Paris.

JOUR 25
PRÉPA

🔴 Céleste Brunnquell rejoint le casting de L’Origine du mal.
La tempête dans mon cerveau a laissé des traces.
Toute l’équipe est très concentrée mais aussi très fatiguée par ces journées trop intenses de repérages. Les premières discussions techniques à 7h06 dans le TGV nous faisaient penser que les choses avançaient très bien mais que la journée allait être longue. À 9h45 on déboulait aux bureaux de prépa, on retrouvait avec joie toute l’équipe des costumes, on faisait la rencontre de Delphine, l’administratrice de prod qui nous rejoignait… Avec Romain, nous continuons sans relâche notre découpage technique, avec des plans de chaque décor dessiné au sol et toujours nos Playmobils pour simuler les déplacements de nos comédiens. Évidemment, je ne peux m’empêcher de simuler des actes sexuels avec les petits bonhommes… Romain prépare des nouveaux documents où, pour chaque plan, nous pourrons visualiser les déplacements et les axes de caméra et surtout les faire comprendre en une fraction de seconde au reste de l’équipe.
J’ai une chance inouïe de travailler avec Romain. Un chef opérateur qui est présent tous les jours pendant les 8 semaines de prépa, ça ne court pas les rues. Je vous parlerai bientôt de ce grand gaillard, mon binôme parfait ; mon fils, ma canaille.
A peine avait-on eu le temps de finir notre 765342ème pizza que Céleste arrivait à son tour. Et là, le bureau s’est arrêté de parler.
Cette jeune fille !
18 ans à peine.
La joie et la timidité.
L’intelligence et la douceur.
L’adolescence encore mais déjà la maturité.
La voix de Céleste.
Ces grands yeux bleus par-dessus ce fuc**** masque.
Elle est la dernière actrice à rejoindre le casting du film. Elle sera Jeanne.
Je suis déjà passionné par Céleste.
Je pourrais l’écouter parler de son parcours pendant des heures.
Nous avons enchainé avec des premiers essais costume et ce que nous avons ri ! Quel bonheur de la voir halluciner devant les vêtements sélectionnés par Marité ! Quel pied de la voir mixer la garde-robe de Jeanne avec celle de Louise sa grand-mère extravagante. Céleste a dit « J’adore, c’est trop beau » en passant un manteau de fourrure tigré. Avec Marité, nous étions conquis et en amour.
Quand elle est partie, nos cœurs étaient en émoi. Ce n’était rien comparé à ce que nous ressentions en réalisant que toute la team déco avait vidé ses bureaux. Ils partent demain dans le Sud.
Déjà ou enfin ?
Ils commencent Lundi à organiser la maison, à la remplir, à la transformer. Pendant que nous serons à Paris, près de Hyères, la famille de mon film commencera doucement à prendre possession des lieux.
Ça veut dire que le tournage approche.
Dans trois semaines nous auront terminé la première journée.
Aujourd’hui, mon casting est bouclé.
Aujourd’hui, nous avons tous les décors.
Aujourd’hui, nous avons les laissez-passer pour nos amis canadiens que nous attendons avec tant d’impatience !
Aujourd’hui, nous allons entamer la deuxième phase de composition de la bande originale du film (Et ça aussi, j’ai vraiment très très hâte de vous en parler)
Aujourd’hui, je suis sur les rotules mais je suis heureux. Rassuré par le travail qui avance vraiment bien.
Confiant même.
Et enfin, j’ai pu retrouver mon oreiller, mon chat et les bras de mon grand amour.

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