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Louis de Funès à la Cinémathèque

par | 7 Juil 2020 | Reportage, z - 1er carre droite

Exposition Louis de Funès à la Cinémathèque

Par la grande porte

Il a fait discrètement ses débuts chez Verneuil, Grangier et Autant-Lara, on l’a connu compositeur malheureux (Comme un cheveu sur la soupe), gendarme à Saint-Tropez, policier gaffeur (Fantômas), patron d’un grand restaurant parisien (Le Grand restaurant), chef d’orchestre (La Grande vadrouille), marquis (La Folie des grandeurs), rabbin (Rabbi Jacob), paysan sabotier (La Soupe aux choux) et, bien souvent, époux de Claude Gensac à la scène. Louis de Funès a connu tous les emplois, tous les costumes, et son visage, toutes les grimaces. “Le meilleur plan de la déjà longue carrière de Louis de Funès est dans Courte tête. C’est celui où, la bouche amère après une nuit d’orgie, il s’éveille un matin ébloui par le jour, dans un palace de la rive gauche” écrit Jean-Luc Godard dans les Cahiers du Cinéma en 1957 alors que la carrière de de Funès commence à peine à décoller. C’est donc à cet acteur, figure incontournable du cinéma français des années 50 jusqu’au début des années 80, que la Cinémathèque rend hommage à partir du 15 juillet 2020. Une exposition ludique (et unique) qui pose un regard tendre sur de Funès, profil populaire que beaucoup n’imaginaient pas voir un jour sanctifié par la grande maison du cinéma d’art et essai. Pourtant, à travers les différentes installations, les lettres enamourées de Truffaut et la manière dont l’histoire se conte sur les murs, de Funès y a sa place. Ses rôles, souvent stéréotypés, les personnages qu’il a incarnés (des machos, des conservateurs mais aussi des écolos avant l’heure) sont autant d’indications sur les époques qu’il a traversées. “Une histoire alternative de la France” ajoute Alain Kruger, commissaire de l’exposition. Archives, textuelles et audiovisuelles, décors cultes, costumes (l’influence de Velasquez dans La Folie des Grandeurs est par exemple soulignée), dessins, maquettes, extraits de films, l’exposition dévoile la diversité du talent de Funès, jazzman qui ne jurait que par Laurel et Hardy et disait à qui voulait l’entendre qu’il jouait, à chaque fois, sa mère au cinéma. Pour petits et grands, pour les connaisseurs comme les apprentis Cruchot.

Exposition Louis de Funès à la Cinémathèque de Paris, du 15 juillet 2020 au 31 mai 2021 – réservation obligatoire. 

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