Retomber en enfance
Après Carol, auréolé de la Queer Palm et du Prix d’interprétation féminine pour Rooney Mara en 2014, c’est au tour de Wonderstruck d’entrer dans la course à la Palme. Adapté du roman de Brian Selznick, l’auteur de Hugo Cabret, ce nouveau long métrage de Todd Haynes suit sur deux époques distinctes les parcours de Ben et Rose. Ben rêve d’un père qu’il n’a jamais connu, et Rose, d’une mère plus présente et plus aimante. L’histoire de Rose se passe dans les années 1920, en noir et blanc. Celle de Ben, dans les années 1970, en couleur. Le point de convergence de ces deux histoires se tisse facilement, mais le charme enfantin de cette jolie fable efface les réserves que le scénario nous inspire. C’est sa douceur qui remporte la manche. Sa poésie pleine de candeur. Le coeur est là, Todd Haynes l’ouvre, mais on aurait voulu des battements encore plus forts, comme lorsque Ben découvre dans un musée du Queens un panorama de New York en miniature. La ville est à ses pieds, allumée. L’image est sublime. Todd Haynes nous émeut avec l’histoire de ces deux enfants en quête d’amour et d’aventure. Une touche à la Spielberg qui fait mouche.
Réalisé par Todd Haynes. Avec Oakes Fegley, Julianne Moore, Michelle Williams … Durée : 1H58. En salles le 15 novembre 2017.