Alors que l’Académie des César “nouvelle formule” a repoussé sa première cérémonie de l’ère paritaire au 12 mars (et annoncera ses nominations le mercredi 10 février), ce sont les critiques étrangers en poste à Paris qui étrenneront, pour la 26ème année, la saison des prix cinéma avec la Cérémonie des Lumières considérée comme l’équivalent français des Golden Globes.
La cérémonie aura lieu mardi à 20 heures en direct et en clair sur Canal+ et donnera le ton. Les cinq films retenus dans la catégorie reine du meilleur film sont Adieu les cons, Les Choses qu’on dit, les chose qu’on fait, Deux (le choix surprise de la France pour les Oscars nommé également en meilleur premier film), Été 85 et La Fille au bracelet. Et pour le prix du meilleur cinéaste, Maïwen, réalisatrice d’ADN éclipse Stéphane Demoustier, le réalisateur de La Fille au bracelet. Pour la rédaction de FrenchMania, cela se jouera entre trois valeurs sûres : Ozon, Mouret et Dupontel
Côté actrices, Laure Calamy, en lice pour sa prestation démente dans Antoinette dans les Cévennes (nommé aussi pour son scénario), est l’outsider d’une compétition qui l’oppose à Emmanuelle Devos (Les Parfums), Camélia Jordana, formidable dans le film d’Emmanuel Mouret, Virginie Efira (Adieu les cons) et le duo de Deux composé des immenses Barbara Sukowa et Martine Chevallier. Côté acteurs, les Lumières mettent à l’honneur Nicolas Maury (seule nomination pour son merveilleux Garçon chiffon), Albert Dupontel, autre comédien-réalisateur, Sami Bouajila (Un Fils), Jonathan Cohen (Énorme) et Jérémie Renier, formidable dans Slalom de Charlène Favier (qui n’est finalement pas sorti en 2020 mais qui est nommé pour l’image, la section premier film et cité via Noée Abita parmi les révélations féminines).
À noter la présence, discrète mais importante, de films comme Tout simplement noir (révélation masculine et premier film), La Nuit venue (premier film, révélation masculine pour Guang Huo et meilleur musique pour Rone) et Mignonnes (premier film, révélation féminine). Les compétition documentaire et animation sont relevées au vu de la qualité des films proposés en 2020 : Que ce soit Adolescentes de Sébastien Lifshitz (notre film de l’année, lire notre top 15), La Cravate, Un Pays qui se tient sage, Si c’était de l’amour et Kongo pour les documentaires ou Calamity, L’Extraordinaire voyage de Marona, Petit Vampire et Josep pour les films d’animation.
La compétition est riche pour cette année compliquée pour le cinéma mondial en temps de Covid et, on l’espère, donnera l’envie de rattraper les films cités lors de leur sortie en digital ou leur de leur ressortie en salles. Un regret : l’absence inexplicable d’Effacer l’historique de Kervern et Delépine qui avait pourtant séduit la presse internationale lors de sa présentation à la Berlinale d’où il est reparti avec l’Ours d’Argent. Rendez-vous aux César ?